En musique, un intervalle est la distance qui sépare deux notes.

Les intervalles sont en musique ce que les opérateurs (addition, soustraction, multiplication, etc.) sont en mathématiques : absolument indispensables à tout travail. Ce sont les blocs qui servent à tout comprendre : les gammes, les modes, les accords, les progressions d’accords.

(Les gammes ont en général la réputation d’être un exercice fastidieux, qui repousse certains musiciens. Il n’est pas question ici d’obtenir une meilleure technique, mais bien de développer son oreille.)

En anglais, le travail de l’oreille s’appelle ear training, soit entraînement de l’oreille, comme si c’était un muscle que l’on développe au fitness. On peut aussi appeler ça le travail de l’oreille relative (plutôt qu’absolue).

La vocation de cette page est de vous fournir tous les outils nécessaires pour comprendre et travailler les intervalles.

Apprendre les intervalles en ligne

Voici une application afin de s’entraîner en ligne, par niveaux. Travaillez un peu chaque jour pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce qu’identifier les intervalles soit un réflexe. Vous pourrez ensuite commencer à jouer à l’oreille.

Les six intervalles prioritaires

En ce qui me concerne, quand j’ai commencé à m’intéresser aux intervalles, j’ai pensé qu’apprendre tous les intervalles était ce qu’il me fallait faire, même si ça allait prendre plus de temps. Cette approche a très bien fonctionné, mais le cours en ligne que je suivais à l’époque recommande plutôt de se concentrer sur six intervalles dits prioritaires :

  • le demi-ton,
  • le ton,
  • la tièrce mineure,
  • la tierce majeure,
  • la quarte,
  • et la quinte.

Cette approche est intéressante car les intervalles plus larges sont alors construits en combinant les intervalle prioritaires, ce qui est non seulement un entraînement de l’oreille, mais aussi un entraînement mental. Quand on ne l’a jamais fait, “muscler” le cerveau et l’oreille de cette manière permet au final aux doigts de réaliser des prouesses que l’on aurait jamais soupçonnées (sauf chez les autres).

Construction d’un intervalle large en étapes

Lorsque l’on maîtrise les intervalles prioritaires ci-dessus, la manière d’identifier un intervalle qu’on ne connaît pas encore est la suivante :

  1. chanter ou siffler l’intervalle à identifier,
  2. à partir de la note de départ, chanter une quinte,
  3. à partir de cette quinte, chanter, par exemple un demi-ton,
  4. si l’on n’arrive pas à la note souhaitée, recommencer, par exemple avec un ton,
  5. si cela correspond à l’intervalle recherché, alors l’intervalle est une sixième majeure (puisque quinte + ton = sixième majeure).

A noter que l’on peut aussi soustraire des intervalles. Pour trouver un triton, par exemple, on peut soustraire un demi-ton après avoir chanté ou sifflé une quinte.

Exemples musicaux

Une manière d’apprendre les intervalles qui fonctionne bien est d’associer chaque intervalle à une chanson connue dans laquelle on le trouve. Voici une liste que j’ai préparée à partir d’exemples qui m’ont aidé quand je débutais. (L’intervalle en question est celui qui débute la chanson, sauf dans les cas où j’ai indiqué dans le lien YouTube à quelle seconde le lecteur démarre.)

Seconde mineure Thème des Dents de la Mer
Seconde majeure Joyeux anniversaire
Tierce mineure Smoke on the Water par Deep Purple
Tierce majeure Goldfinger, thème d'un James Bond
Quarte La Marseillaise
Triton Thème des Simpsons
Quinte Passacaille en Do mineur de Bach
Sixième mineure Sit Down Stand Up de Radiohead
Sixième majeure Vive le vent d'hiver
Septième mineure The Winner Takes It All, d'Abba
Septième majeure Maria, de West Side Story, par Bernstein
Octave Purple Haze, de Jimi Hendrix

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