La sensation de l’oreille relative
il n’est pas nécessairement facile de se lancer dans le travail de l’oreille relative (les intervalles par exemple) lorsqu’on ne sait pas pourquoi on le fait. C’est ce que je vais tenter d’éclaircir aujourd’hui par un exemple simple qui est celui du blues.
La grande majorité des guitaristes s’intéressent au blues à un moment ou à un autre, que ce soit grâce à un bœuf, sur de vieux (mais bons !) disques ou sur des réinterprétations plus récentes dans le rock. Quand on tente de jouer le blues, on apprend la grille suivante :
Do7 % % %
Fa7 % Do7 %
Sol7 Fa7 Do7 %
La bonne nouvelle est que si vous connaissez cette grille et l’avez suffisamment jouée, alors vous avez déjà éprouvé la sensation de l’oreille relative. Quand vous entendez un morceau qui suit ce carcan, quelle que soit sa tonalité, alors vous avez un nom à mettre sur le morceau (“c’est un blues”), vous savez quel est le prochain accord, quand la grille repart, vous avez peut-être même des sensations tactiles sur le manche qui vous viennent à l’esprit, etc.
L’oreille relative, ce n’est rien d’autre que ce sentiment généralisé à toute la musique. En effet, de la musique que l’on entend à la radio jusqu’au jazz et au classique, tous les styles suivent quelques règles qui leur sont propres. Quand on étudie le style que l’on aime, alors transcrire, transposer, composer, improviser deviennent un jeu d’enfant !