aujourd’hui j’aimerais discuter du stress sur scène. Evidemment, nous serons toujours tendus avant de jouer. C’est normal. Mais je pense qu’une large part de pression peut être enlevée lorsque nous comprenons la chose suivante.

La musique que nous travaillons, nous l’aimons beaucoup. Nous la connaissons très bien. Chaque détail est important à nos yeux. Chaque passage difficile, nous aimerions pouvoir le jouer comme sur le disque original.

Le problème est que nous ne prenons jamais en compte la relation de nos auditeurs avec cette musique avant de jouer. Ils ne la connaissent peut-être pas. Elle ne leur plaît peut-être pas. Ils n’entendent pas les nuances, c’est la forme générale qu’ils retiendront. (S’ils retiennent quelque chose !)

Cela est décevant pour le musicien impliqué que nous sommes. Tout le travail que nous avons fourni pour peaufiner un morceau n’a en réalité que très peu d’importance pour les autres. Mais c’est pourtant un excellent état d’esprit pour la scène.

Car, en effet, si ce que nous jouons n’a pas l’importance capitale que nous croyons, cela veut dire qu’une erreur n’a en réalité pas beaucoup d’importance non plus… De manière générale, le public appréciera toujours notre prise de risque, et applaudira.

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