je te parlais des métaphores de Jovino Santos Neto la semaine derrière. En voici une qui m’a beaucoup plus. Mais d’abord, un peu de contexte : voici d’après Jovino les degrés de plaisir en musique :

  1. jouer à plusieurs devant un public : le must
  2. jouer accompagné : très bon
  3. jouer seul et avoir du plaisir : bien
  4. jouer seul des choses répétitives : mauvais

Les deux dernières méritent à mon sens plus d’attention car la limite entre “jouer seul et avoir du plaisir” et “jouer seul des choses répétitives” est difficile à sentir. En tout cas, c’est beaucoup moins concret que de savoir si l’on joue accompagné, ou devant un public.

C’est là que la métaphore de Jovino intervient. Pour lui, la différence se situe dans le véhicule que nous sommes quand nous jouons seul. Lui-même admet qu’il a parfois l’impression d’être un train sur des rails, c’est-à-dire qu’il part d’une station A, va à la station B, puis C, puis D, etc. Et quand il est arrivé à la station finale, il fait le chemin en sens inverse, avec les mêmes arrêts.

Ce qu’il suggère est au contraire que lorsque cela arrive, nous devenions alors des pilotes d’hélicoptère. Le pilote d’hélicoptère voit toujours le rail (le fil conducteur), mais il a la liberté de s’arrêter à des points complètements différents que le train. Parfois, il peut s’arrêter près du rail si cela a du sens. Mais il va surtout explorer loin du rail, au gré de ce qui l’attire. C’est là que le plaisir sera présent, et que la monotonie et les cercles vicieux seront évités.

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